Le Festival International d’Art Lyrique prend un tournant dans sa programmation avec créations originales et classiques revisitées. Cette année, la thématique s’articule autour des « Réalités, illusions et utopies », comme pour offrir une échappatoire aux problématiques actuelles qui touchent le monde.
Le directeur du Festival, Bernard Foccroulle, interviewé pour Gomet’, introduit les grandes représentations proposées. Avec le retour à l’affiche du 1er opéra donné à l’Archevêché, Cosi fan tutte, le Festival perpétue ses traditions liées à Mozart. Dans cette œuvre, les désillusions, notamment amoureuses, sont mises à l’honneur. Tout comme l’opéra Il Trionfo del Tempo et del Disinganno, qui met en scène les figures allégoriques de la Beauté, du Temps et de la Désillusion.
Dans cette édition, la création mondiale du premier opéra en arabe et français va sans aucun doute marquer les esprits. Kalîla wa Dimna, composé par le palestinien Moneim Adwan, s’inspire d’une ancienne fable animalière et porte un regard sur les questions de pouvoir, plus actuelles que jamais. Réfléchi depuis dix ans, ce projet d’allier chant arabe et langue française confirme l’ambition de son directeur, d’ouvrir le Festival à la Culture et aux musiques méditerranéennes.
« L’Opéra est un art actuel qui permet de donner un sens au monde d’aujourd’hui. » Une vision qui prend tout son sens avec la programmation 2016. Bernard Foccroulle espère que les différentes œuvres seront source d’enrichissement pour les spectateurs. Des opéras dont chacun ressortira différent et bouleversé, car c’est là tout ce que peut offrir cet art, selon lui.
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Jusqu’au 20 juillet : www.festival-aix.com