Le mouvement En Marche a investi un candidat dans 13 circonscriptions sur les 16 que comptent le département des Bouches-du-Rhône. Les trois circonscriptions encore non pourvues sont les 3e, 11e et 13e. La commission d’investiture du mouvement se laisse le temps de la réflexion, au plus tard jusqu’à mercredi prochain. Le fait marquant réside dans le renouvellement choisi par l’équipe d’En Marche. Très peu des candidats déjà investis ont déjà une expérience politique. Lors de sa conférence de presse, le numéro 2 d’En Marche, Richard Ferrand, a affirmé les mots d’ordre : « Probité, clarté, parité, renouvellement ». Voici, circonscription par circonscription, les candidats de la majorité présidentielle d’Emmanuel Macron :
1ère circonscription : Pascal Chamassian, responsable communication externe chez Orange, directeur artistique d’Araxe Sassoun, ce Français d’origine arménienne est proche politiquement du Parti Socialiste et de Christophe Masse (il avait été son suppléant lors des élections départementales de 2015). Il a été investi par En Marche sur cette circonscription de l’est de Marseille, qui abrite une très forte communauté arménienne. Il défendra les couleurs du mouvement d’Emmanuel Macron face notamment à la députée sortante Valérie Boyer (LR) et au candidat Front National, Franck Allisio.
2ème circonscription : Claire Pitollat. Déjà pressentie depuis plusieurs mois, Claire Pitollat a été investie dans cette circonscription très difficile. En effet, le député sortant Les Républicains Dominique Tian en a fait un bastion indéboulonnable de la droite marseillaise. Cette candidate “La République en Marche” de la majorité présidentielle aura fort à faire face à Dominique Tian, mais aussi Annie Lévy-Mozziconnacci, élue socialiste qui a choisi un suppléant En Marche : Jean-Marc Maini.
3ème circonscription : Actuellement personne n’est investi dans cette circonscription. D’après nos informations, Christophe Masse, ancien député, conseiller municipal et départemental socialiste, qui a rejoint En Marche dès la défaite de Manuel Valls à la primaire socialiste était pressenti. Un autre candidat Saïd Ahamada, élu des quartiers voisins, entrepreneur d’origine comorienne était évoqué sur cette circonscription. Le silence de la commission d’investiture sur ce territoire montre que les instances d’En Marche n’ont pas encore tranché.
4ème circonscription : Corinne Versini. Cette entrepreneur est arrivée en politique que très récemment. C’est le mouvement En Marche qui lui a donné envie de s’engager. Elle en prend rapidement la tête dans le département. Aujourd’hui, elle brigue un mandat à l’Assemblée Nationale dans une circonscription déjà très disputée avec Jean-Luc Mélenchon (FI), Patrick Mennucci (PS-EELV) et Solange Biaggi (LR).
5ème circonscription : Cathy Racon-Bouzon. Issue de la société civile, Cathy Racon-Bouzon travaille à Marseille dans la communication pour la marque Kaporal. Diplômée de l’ESCP Europe, cette cadre dynamique sera opposée à Marie-Arlette Carlotti, la députée sortante investie PS-EELV, ainsi qu’au maire des 6ème et 8ème arrondissements Yves Moraine.
6ème circonscription : Eleonore Leprettre. Membre du Modem, elle est investie dans le cadre de l’accord conclu entre Emmanuel Macron et François Bayrou. Caractéristique particulière, cette jeune femme est par ailleurs conseillère régionale membre de la majorité Les Républicains-UDI-Modem. Elle va donc affronter Guy Teissier, député Les Républicains, membre du parti avec lequel elle siège à la Région. Eleonore Leprettre a par ailleurs été salariée d’En Marche pendant la campagne présidentielle.
7ème circonscription : non pourvue. Initialement En Marche a communiqué sur l’investiture d’Haouaria Hadj-Chikh, petit parti idéologiquement proche du parti communiste mais soutien d’Emmanuel Macron. Dans une version corrigée des investitures, En Marche a confié que l’investiture accordée à Mme Hadj-Chikh était une «erreur».
8ème circonscription : Jean-Marc Zulesi. Référent départemental des Jeunes avec Macron, animateur du comité local du pays salonais, Jean-Marc Zulesi s’est lancé en politique avec le mouvement d’Emmanuel Macron. Dans cette élection législative, il sera opposé à une autre “jeune” politique : Sandra Dalbin (LR). Cette élection s’annonce compliquée étant donné le score très élevé du Front National sur cette circonscription.
9ème circonscription : Sylvie Brunet. Membre du Conseil Economique, Social et Environnemental, c’est une personnalité de la société civile engagée. Elle est professeure à l’école de commerce marseillaise Kedge Business School. Elle sera notamment opposée au député sortant Bernard Deflesselles (LR).
10ème circonscription : François-Michel Lambert. Député élu sous la bannière Europe-Ecologie-les-Verts en 2012, François-Michel Lambert a changé de parti (maintenant l’UDE) mais continue de s’investir sur les dossiers qui lui sont chers à l’image de l’économie circulaire, dont il préside l’institut qu’il a créé. Député des Bouches-du-Rhône le plus actif à l’Assemblée Nationale, il fait partie des premiers parlementaires à avoir soutenu Emmanuel Macron. Il brigue donc sous cette nouvelle étiquette “En Marche” un nouveau mandat.
11ème circonscription. Cette circonscription n’est pas encore pourvue. Les candidatures étudiées jusque-là n’étaient pas satisfaisantes selon nos informations, aucun profil n’avait la carrure pour défier le député sortant Christian Kert, et ceux qui pouvaient remplir la fonction ne correspondaient pas aux critères de renouvellement nécessaire.
12ème circonscription : Céline Gailhac. Architecte marseillaise, elle devra représenter Emmanuel Macron sur le territoire qui s’étend de Vitrolles à l’entrée de Martigues en traversant la côte bleue et le sud de l’étang de Berre. Céline Gailhac a été préférée à Marie-Amélie Verlhac qui était la favorite pour l’investiture En Marche au 15 avril. La représentante d’Emmanuel Macron sera opposée notamment au maire de Sausset-les-Pins et ancien député de la circonscription Eric Diard, ainsi qu’à Jean-Lin Lacapelle, un parachuté du Front National, dans cette circonscription qui lui est très favorable.
13ème circonscription. Cette circonscription n’est pas encore pourvue. Elle sera très compliquée pour En Marche étant donné la force des extrêmes sur cette circonscription. Elle est actuellement représentée par un député communiste, et le Front National y fait des scores très importants. Jean-Luc Cosme y était pressenti, mais pour l’instant, il n’est pas investi.
14ème circonscription : Anne-Laurence Petel. Dotée d’une longue expérience dans le secteur des télécommunications, elle s’est engagée en politique dans le mouvement d’Emmanuel Macron. Nommée animatrice du comité local d’Aix-en-Provence, elle sera opposée dans cette élection législative à Jean-David Ciot, patron de la fédération socialiste des Bouches-du-Rhône et Stéphane Paoli, poulain de Maryse Joissains, entrepreneur dans les nouvelles technologies de communication.
15ème circonscription : Nathalie Farro. Investie sur cette circonscription qui va de Lambesc à Chateaurenard, cette novice en politique aura fort à faire face au député sortant les Républicains Bernard Reynès et l’élue du Front National Valérie Laupies, déjà candidate en 2012 sur cette circonscription.
16ème circonscription : Monica Michel. Déjà pressentie depuis avril sur cette circonscription, Monica Michel a effectivement reçu l’investiture pour défendre la République En Marche sur la plus grande circonscription du département. La donne politique est très compliqué sur le territoire arlésien avec un Front National élevé, un parti communiste très fort, un sortant (Michel Vauzelle) qui ne se représente pas et l’arrivée d’En Marche. Tout y est possible.