« Il en va du développement de l’aéroport comme de la croissance touristique et générale du territoire. » Interrogé mercredi 7 octobre en marge de la présentation du site aerojobs.fr, Julien Boullay, le directeur marketing et communication d’Aéroport Marseille Provence n’est pas avare d’exemples dans l’interview vidéo accordée à Gomet’. Il veut illustrer le manque à gagner pour la Provence, provoqué par “l’austérité étatique” en matière de libération de droits de trafic aérien qui permettent d’ouvrir de nouvelles lignes.
Aix Marseille Provence a sans doute souffert ces dernières années du processus de privatisations des aéroports de Nice et Lyon, protégés pour mieux les valoriser. Mais aujourd’hui, pour Julien Boullay, c’est l’ensemble du territoire français qui pâtit de la politique restrictive et protectionniste de l’aviation civile.
[pullquote]Danielle Milon écrit à Laurent Fabius[/pullquote]Au début de l’été Danielle Milon, la maire de Cassis et Madame tourisme dans les Bouches-du-Rhône (vice-présidente du conseil départemental déléguée au tourisme et présidente de Bouches-du-Rhône Tourisme) s’est fendue d’une missive au ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius (également responsable du tourisme) pour le sensibiliser à la question. Sa réaction a été positive dit-on à l’aéroport qui était en copie de l’échange. Mais pour l’heure, les lignes n’ont pas bougé.
A plusieurs reprises, ces derniers mois les professionnels du tourisme d’affaires ont dénoncé le blocage. AMP prépare désormais une offensive pour mettre le débat sur la place publique. En pleine déliquescence d’Air France, les discussions promettent d’être particulièrement vives.
Julien Boullay, directeur marketing et communication d’Aéroport Marseille Provence
« Nous avons des demandes de compagnies russes, de compagnies du golfe pour des vols directs vers Marseille. »
(Illustration : Julien Boullay ici à droite lors de la présentation des nouvelles lignes de la compagnie Volotea à Marseille, Photo Gomet/JFE)