Total progresse dans son projet de transformation de la raffinerie de la Mède. Le pétrolier vient de signer un partenariat avec la TPE Ecoslops pour la réalisation d’une unité de régénération des résidus d’hydrocarbures issus du transport maritime sur son site de l’Étang de Berre.
Ecoslops fait du combustible avec les résidus de pétrole des bateaux
Chaque année la flotte maritime mondiale produit des résidus pétroliers, appelés « slops », contenant des hydrocarbures, accumulés au fond des citernes et cuves des navires. La convention internationale « Marpol » qui a interdit le rejet de ces résidus en mer a également rendu obligatoire leur collecte dans les ports. Les « slops » collectés sont le plus souvent incinérés alors qu’ils pourraient être régénérés en combustibles et bitume léger. Ecoslops a rendu cette solution possible grâce à la mise au point d’une technologie unique de micro-raffinage adaptée à ces résidus. Une première unité industrielle installée à Sinès au Portugal produit actuellement 30 000 tonnes par an grâce à ce procédé. « De nombreuses autres discussions sont en cours afin d’équiper de grands ports. La taille et l’activité du Port de Marseille nous ont convaincu que notre deuxième unité devait y être construite », explique Vincent Favier, directeur général d’Ecoslops.
Investissement ferme avant fin 2017
L’accord prévoit que les deux partenaires mènent conjointement les études détaillées dans les prochains mois. En fonction des résultats, la décision finale d’investissement devrait être prise d’ici la fin de l’année prochaine. « En 2015, nous avons décidé d’investir à La Mède pour transformer le site et créer la première bioraffinerie française. La construction de cette unité de régénération de résidus pétroliers vient conforter le redéploiement industriel du site », assure François Bourasse, le directeur de la plateforme Total de La Mède.