L’agression antisémite d’un professeur juif hier à Marseille a donné lieu à une prise de parole, mardi 12 janvier, du député Guy Teissier à l’Assemblée nationale. L’homme politique est directement impacté puisque les faits se sont passés dans sa circonscription. Au début de son intervention, il a ainsi rappelé les faits et apporté son « soutien à la victime et à ses proches ».
Le député a qualifié l’agresseur de « bon élève », « radicalisé via internet » et « ne fréquentant pas la mosquée ». Puis c’est le gouvernement qu’il interrogea directement. « Quels moyens avons-nous développé pour identifier ces jeunes hors radars ? » s’interroge M. Teissier. C’est par un constat de la montée de l’antisémitisme à Marseille, après des agressions en octobre et en novembre, que conclut l’élu.
« Condamnation la plus ferme » pour Bernard Cazeneuve
Face aux interrogations de M. Teissier, c’est le Ministre de l’Intérieur qui prit la parole. Dans un premier temps, il marqua avec fermeté « la condamnation la plus ferme à l’égard de la monstruosité de ces actes ».
Pour répondre à la question de l’élu des Républicains, M. Cazeneuve a rappelé l’importance de la loi du 13 novembre 2014 dans la lutte contre le cyber-djihadisme. Grâce à cette mesure « plus de cent sites ont été bloqués, avec pour certains des mesures judiciaires », a confirmé le ministre. Ajoutant qu’avec la loi sur le Renseignement a été mis en place « la détection sur données anonymes ». Permettant ainsi d’identifier ceux qui fréquentent les sites prônant le djihadisme.
Néanmoins ces mesures n’auront pas empêché le jeune adolescent d’agressé ce professeur juif, ce lundi 11 janvier. Face à cette violence, c’est une décision, non pas du gouvernement mais du Conservatoire israélite, qui a été prise. En effet ce dernier « incite » les juifs de Marseille à enlever provisoirement la kippa.
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