Valls entre Maryse et Jean-Claude
Le premier Ministre n’a fait que deux heureux Samia et Patrick. Les élus socialistes sont ravis des aides de l’État. Pas les maires de Marseille et d’Aix. Insuffisant dit Maryse Joissains qui craint de devoir payer les années de retard prises par Marseille. Dans cette guerre de cent ans Maryse ne veut pas finir sur le bûcher. Dommage le FN l’aurait vénérée.
Le Mac non, le Mac Do oui
Triste constatation. A Marseille le Musée d’art contemporain (Mac) est moins visible que le moindre Mac Do. A chacun ses nourritures terrestres. Tout avait bien commencé pourtant, pour ce rendez-vous de l’expression artistique contemporaine, conçu sous l’ère Vigouroux. Un parcours fléché y conduisait. Il suffisait de suivre des œuvres d’art. David d’abord, au carrefour des plages du Prado, puis Buren et son mât à l’escale Borély, Un mobile ensuite direction Mazargues, avant le pouce de César, à Bonneveine. Les jalons deux et trois ont disparu, notamment en raison de la pression des riverains peu sensibles à l’art nouveau. Le Mac caché par d’épaisses frondaisons échappe à beaucoup de visiteurs. Dommage le lieu qui vient d’exposer Andy Warhol mérite le détour. A condition de le trouver (Mac. 99, avenue de Haïfa 13008 Marseille).
Maréchal, la voilà
On a eu peur dans les chaumières frontistes de Provence Alpes Côte d’Azur. Mais, après un insupportable suspense, Marion Maréchal Le Pen, député du Vaucluse, a décidé de conduire la liste d’extrême-droite aux prochaines régionales. La mise à l’écart de son grand-père semble l’avoir rassurée. Jean-Marie Le Pen est marqué par le destin. Il y a 25 ans, alors qu’il se présentait à Marseille, il rappelait avec délectation lors d’une conférence de presse place Carnot (où se situait le siège du FN) qu’il avait acheté chez un antiquaire le crâne d’un décapité. Celui de l’assassin du président de la République Sadi Carnot, l’anarchiste Sante Geronimo Caserio. Aujourd’hui c’est lui que les dirigeants du FN décapitent. Qui achètera le crâne ?
La rue de Rome sur les rails
Après avoir connu des heures de gloire à la fin du XIXème siècle et dans la première partie du XXème siècle, le tramway fut enterré à Marseille comme à Aix ou Aubagne qu’il desservait. Il connait une nouvelle vie et la rue de Rome est désormais sur les rails entre Canebière et Castellane. Ainsi font nos aménageurs. Ils refont, ce qu’ils avaient défait. Reste à savoir si la rue de Rome retrouvera la dynamique commerciale qui l’animait naguère. Il faudra sans doute que les échoppes qui la bordent soient au niveau de la rénovation de l’artère. Pour l’heure c’est loin d’être gagné, même si, a priori, tous les chemins mènent… rue de Rome.
De Pagnol à Malleville
Allez au château de la Buzine ! Entre Valentine et Camoins voilà un petit coin magnifique pour sacrifier à la nostalgie. Celle de Pagnol bien évidemment dont on peut lire les premiers poèmes et visionner quelques extraits de film. L’homme, futur académicien avait un amour de la langue qu’il savait faire fleurir dans la bouche de ses personnages. Au retour, si vous écoutez René Malleville, supporter numéro 1 de l’OM, vous pourrez faire la différence. Sur France Bleu Provence, le poète des tribunes expliquait récemment à un Parisien exilé à la Crau, Dimitri, les subtilités de la langue phocéenne. Ainsi, jurait-il, on ne dit pas, « enlevez-vous les doigts des fesses » mais « du cul », ni non plus les joueurs « nous cassent les bonbons » mais « les couilles ». Pas très académique tout ça.
3 000 en arrivant au Vieux-Port
C’est le contraire du Cid. Ils étaient 6 000 à accoster à Marseille, mais seulement 3 000 à fouler les quais du Vieux-Port. Ainsi vont les clientèles captives. Le monstre marin qui vient de faire escale à Marseille –Allure of the seas – n’a pas dérogé à cette règle. Les passagers ne furent que 50% à descendre de leur palace flottant de 360 mètres de long pour 47 de large. Difficile semble-t-il de concurrencer cette ville sur l’eau, avec ses 21 piscines, son parc, son mini golf son casino et ses dizaines de boutiques. Du coup on comprend mieux pourquoi nombreux sont les commerçants à se plaindre du manque de retombées des croisières. Seule la croisière s’amuse.
(Illustration : Allure of the seas sur les quais du terminal de croisières de Marseille. Photo © Jean Yves Delattre.)