Pendant deux jours, un déferlement d’énergies positives a fait vibrer les murs du palais des congrès de Marseille. Cette vague d’optimisme a démarré avec les premiers mots de Marc Lolivier, délégué général de la Fevad (Fédération du e-commerce et de la vente à distance). « Le e-commerce fait partie des rares secteurs qui connaissent une forte croissance en France », a-t-il annoncé. Avec 72 milliards d’euros de chiffre d’affaire et une croissance de 14,6% en 2016, le secteur est en pleine expansion et les possibilités sont infinies pour les e-commerçants. D’autant plus que les usages et supports se diversifient : les achats sur mobile explosent, les marketplaces et l’économie collaborative se répandent, le click & collect et les abonnements livraison sont de plus en plus utilisés, etc. Pendant ces deux jours, les 1 400 visiteurs – moins nombreux qu’escompté – sont allés à rencontre des 130 exposants, et ont pu échanger avec 60 intervenants à travers 14 conférences et 80 ateliers.
Temps forts de l’évènement
Les Marius sont à Shake ce que les César sont au cinéma. Ces trophées distinguent les meilleures entreprises dans le domaine du e-commerce, du retail et du numérique, ou celles qui effectuent leur mutation avec succès. Parmi les vainqueurs de cette année, Citydrive (on vous en parlait ici et là), une start-up basée à Aix-en-Provence qui réunit l’offre de magasins de proximité sur une plateforme internet et une application mobile, afin de permettre aux consommateurs de commander en ligne. Les deux autres entreprises récompensées sont Kudify, qui améliore l’engagement des équipes au sein des organisations et simplifie la collaboration, et Chaze, une plateforme de multi-diffusion d’annonces d’emploi.
Autre temps fort, la conférence du philosophe Éric Sadin « Va-t-on se faire dévorer par les Gafa ? La siliconisation du monde ». Abordant l’ « industrie de la vie » initiée par les géants du web, l’ « utopie libertaire » et le changement de civilisation induit par la numérisation de notre monde, son intervention a passionné les participants.
Enfin, la thématique « Share the fun » promettait de mettre en lien les valeurs du sport et celles de l’entrepreneuriat. C’est chose faite avec l’intervention d’Elvis Vermeulen lors la clôture de l’événement, un moment riche en émotion. L’ex-rugbyman et entrepreneur a insisté sur la nécessité d’être optimiste, sincère et surtout de communiquer, dans le sport comme dans les entreprises. « La pire des choses, c’est de se renfermer sur soi-même », a-t-il soutenu. Assez des mails et des textos, « Se rassembler autour d’un verre, ça permet de sortir de son quotidien et de recréer un lien ».
La formule Shake « approche de la maturité »
Pour Jacques Froissant, P-DG du cabinet de recrutement Altaïde et co-organisateur de l’événement, le bilan de cette quatrième édition est positif. « On est toujours attentifs à donner une dimension de valeurs humaines, et je crois qu’on a encore réussi », a-t-il déclaré. Comme lui, Hervé Bourdon se dit satisfait : « On approche de la maturité, chaque année on est de mieux en mieux organisés. On fait grandir l’événement, mais on est aussi plus rapides sur les thèmes, on rassemble d’avantage d’intervenants…».
Les organisateurs se projettent déjà jusqu’à l’année prochaine. « En 2018 notre thème sera lié au fait de se révéler, de se mettre en scène », annonce Hervé Bourdon. Alors on se dit rendez-vous dans un an, les 17 et 18 mai 2018 au parc Chanot.