Depuis quelques années, la santé au travail est une réelle préoccupation pour les entreprises françaises. Fort de ce constat, Aix-Marseille Université a consacré, jeudi 17 novembre, plusieurs tables rondes autour de la thématique « Sport et Entreprises ». L’occasion pour des professeurs d’Amu, des directeurs d’entreprises et des étudiants, d’échanger autour de cette problématique.
Exit les écrans d’ordinateurs et de smartphones. À l’heure de la connexion permanente, le sport constitue un moyen efficace pour endiguer la saturation numérique. « Le sport est un moyen radical pour couper son rythme de travail. En cinq minutes, on récupère de l’énergie que nous pouvons ensuite investir dans notre activité de travail », explique Marina Burakova, maître de conférences en psychologie du travail.
Un facteur de bien-être donc, qui permet, si l’on en croit les études, d’améliorer également le rendement des équipes. « Pour un euro investi, on estime 3 à 5 euros de retour sur investissement », assure Marc Souville, professeur de l’Université de psychologie du travail.
Le sport : un outil de cohésion
Le sport possède de multiples atouts. Car en plus d’améliorer la qualité de vie au travail, il permet également de « souder un collectif de travail », reprend Marina Burakova, qui s’appuie sur les résultats probants de la compagnie aérienne Turkish Airlines, qui organise annuellement une journée de golf pour ses salariés.
Néanmoins, même si les employeurs ont tout à gagner à promouvoir l’activité sportive dans l’enceinte de leur société, cette volonté se heurte à la réalité dans les faits. D’abord, parce que la pratique reste souvent l’apanage de grandes sociétés, ensuite parce qu’il est parfois difficile d’imposer aux salariés la pratique d’une activité physique.
Alors, allier le ludique au récréatif peut parfois faire bouger les lignes. « Les moins sportifs peuvent se laisser tenter par un laser-game. Ce n’est pas trop physique mais il y a toujours un objectif. En plus, on évolue en équipe tout en s’amusant », encourage Grégoire, étudiant en L2 à Staps.
Reportage réalisé en partenariat avec