Dans le cadre de la Semaine Amu-Entreprises, la journée de vendredi était consacrée à deux tables rondes. La première: “Développer les synergies entre acteurs, développer les compétences” et la seconde pour “Réussir son insertion professionnelle grâce à une formation en apprentissage”.
Les stages et les formations en alternance sont de plus en plus présents dans les cursus académiques, notamment dans le domaine des sciences. Un passage obligé qui s’accompagne souvent de son lot de difficultés et de déceptions : démarchages des entreprises, obtention d’un entretien, missions peu gratifiantes… À cela s’ajoute également des difficultés d’employabilité dans les industries pharmaceutiques ou pétrochimiques qui ont parfois du mal à trouver des employés adéquatement formés.
Ainsi, pour favoriser l’insertion professionnelle, l’université Aix-Marseille lance le 1er décembre prochain son premier contrat de qualification professionnelle (CQP) opérateur de fabrication des industries chimiques. Cette certification, délivrée par une branche professionnelle, repose sur la validation et la reconnaissance des compétences.
L’objectif est aussi de renforcer les liens entre l’Académie et les industriels, afin de développer une insertion professionnelle plus qualitative. « Cette formation adaptée représente l’opportunité d’obtenir un vivier de candidats spécialement formés à nos besoins », confirme Barbara Vallauri, responsable du service formation à Lyondellbasell, entreprise pétrochimique basée sur le pourtour de l’étang de Berre.
Dans le cadre d’un précédent DUT en alternance, lancé lui en 2014, l’entreprise a accueilli, cette année, vingt-cins alternants. Une expérience qu’elle a souhaité élargir en partenariat avec AMU. « On a eu d’excellents retours, l’expérience s’est avérée très efficace. Du coup, il y a eu une volonté de continuer, en prenant aussi des niveaux Bac sur un circuit court afin d’avoir une diversité de profils, avec des perspectives d’évolutions différentes », poursuit Barbara Vallauri.
Le premier CQP (Opérateur de fabrication des industries chimiques) d’AMU est né. Pour l’instant, seuls sept candidats intègreront la première promotion, même si Yvan Wyart, directeur du département de Génie chimique et génie des procédés de l’IUT d’Aix-Marseille Provence, en espère « deux ou trois de plus, qui passent actuellement des entretiens».
Une formation modulaire
Ce CQP s’adresse aux jeunes qui possèdent un Bac ou un Bac +2, mais pas seulement, les salariés et les demandeurs d’emplois peuvent ainsi compléter leurs compétences dans le domaine des industries chimiques. « Si un salarié à 20 ans de boîte derrière lui, il a déjà acquis des compétences au cours de son parcours. L’idée, c’est donc de lui proposer un planning où il peut suivre les compétences qui lui manquent», explique Yvan Wyart.
«C’est la différence avec d’autres CQP : notre position permet de se consacrer sur l’essentiel», souligne Catherine Lessenechal, de l’Opac Défi Sud, l’organisme chargé de redistribuer les obligations financières des entreprises en matière de formation professionnelle, et qui a participé à la création de ce CQP. Les alternants devront valider sept blocs de compétences. Parmi elles, plusieurs compétences de production, mais aussi une certifiant la réalisation d’interventions techniques simples, une autre portant sur la communication ou encore le travail en équipe au sein de l’entreprise.
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Reportage réalisé en partenariat avec Aix Marseille Université.
(Photo une : Yvon Berland, le président d’Aix Marseille Université. Crédit Jean Yves Delattre)