Avec plus de 4 800 exploitations et 26 750 actifs agricoles, le département des Bouches-du-Rhône est une région propice à l’agriculture. « A l’échelle métropolitaine, notre région dispose d’une agriculture très diversifiée », soulignait Michel Gacon, directeur adjoint de la métropole chargé de l’Agriculture, des forêts et des paysages et des grands équipements métropolitains, lors de la deuxième conférence organisée par la Métropole sur son stand de la Foire de Marseille.
Maraîchage, riziculture, élevage (moutons, chèvres du Rove…), viticulture, oléiculture… les richesses abondent. Et pourtant, les jeunes agriculteurs ont du mal à trouver des terres parce qu’elles sont trop chères. « Nous avons le devoir de préserver ces terres et de mettre fin au “syndrome de la pelleteuse au bout de chemin” », poursuit Michel Gacon. Une allusion aux agriculteurs qui espèrent parfois que leurs terres soient déclassées pour devenir constructibles.
L’agriculture, facteur d’équilibre pour la Métropole
D’où l’idée de bâtir un Projet Alimentaire Territorial : « Il vise à rapprocher les producteurs, les transformateurs, les distributeurs, les collectivités territoriales et les consommateurs et à développer l’agriculture sur notre territoire. L’objectif est de construire une gouvernance alimentaire à l’échelle départementale car on englobe aussi le Pays d’Arles », explique Danièle Garcia (photo), membre du bureau de la Métropole, conseillère métropolitaine déléguée à l’Agriculture, aux forêts et aux paysages, et maire d’Auriol.
« L’agriculture est un facteur d’équilibre pour la Métropole », enchaîne Michel Gacon : équilibre alimentaire pour ses quelque deux millions d’habitants, équilibre environnemental aussi avec la préservation des paysages. Parmi les objectifs du Projet Alimentaire Territorial, la nouvelle institution vise à mettre en adéquation la production avec la demande locale, à préserver les espaces agricoles face à la pression foncière, et à aider l’installation des jeunes agriculteurs.
« Nous allons offrir prochainement aux habitants du territoire un système alimentaire local de qualité », annonce le responsable de l’agriculture à l’échelle métropolitaine. Le 17 octobre prochain, le projet alimentaire sera examiné en Conseil Métropolitain, avant d’être présenté au ministère de l’environnement en avril 2017. Les pistes d’actions sont nombreuses : « Nous allons travailler avec les cantines scolaires, les restaurants universitaires ou d’entreprises, les supermarchés pour voir comment favoriser les débouchés locaux pour les producteurs de la région». Il faut aussi protéger les sols des intrants (produits utilisés pour améliorer les rendements des cultures), préserver les ressources en eau, travailler avec la grande distribution, promouvoir un modèle d’alimentation méditerranéen, sanctifier les zones agricoles… Le défi est large, mais le jeu en vaut la chandelle : « Profitons de l’image de la Provence pour y produire un système alimentaire de qualité », conclut Danièle Garcia.
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Reportage réalisé en partenariat avec la Métropole Aix Marseille Provence