Pâleur séraphique et longue crinière blonde, Marion surgit dans l’arène politique avant même ses trois ans ! Pour sa campagne régionale en Paca, en 1992, Jean-Marie Le Pen affichait déjà sa petite-fille !
Née à Saint Germain le 10 décembre 1989, Marion Jeanne Caroline Maréchal Le Pen, épouse Decosse, fêtera son 26ème anniversaire cette semaine, entre les deux tours de scrutin ! A la faveur d’une triangulaire, en juin 2012, 18 000 électeurs du Vaucluse la propulsent à l’Assemblée Nationale. Siégeant aux côtés de l’avocat marseillais Collard sur les plus hautes travées du Palais Bourbon, l’élue de Carpentras devient à 22 ans la plus jeune députée que la République n’ait jamais connue ! Elle obtient la même année un master en droit public à l’université Panthéon-Assas.
Enfant hors mariage !
Ancienne pieuse élève de l’institution catholique saint Pie X de Saint-Cloud, et très convaincue de la supériorité de cette religion sur toutes les autres – voire sur la laïcité -, la demoiselle se marie en août 2014 avec un organisateur d’événements, Matthieu Decosse. Elle est sérieusement enceinte, puisqu’Olympe va naître un mois plus tard.
Manches retroussées, corsage blanc échancré, ou joliment déboutonné, pantalon à large ceinture, M.M.Le Pen apprécie les tenues décontractées. Samuel Maréchal, l’ami de sa mère Yann, qui lui a donné son nom, n’est pas son véritable père. En avril dernier, L’Express révèle qu’elle est la fille du journaliste Roger Auque, décédé en septembre 2014, et qui fut otage au Liban.
Pas de favela sur la Riviera
Allure glamour, mais férocement conservatrice, tour à tour souriante et cassante, anxieuse aussi, la candidate est hostile au mariage gay, comme aux éoliennes ou au planning familial. Elle sait réciter Pater Noster en latin, mais ne partage pas l’opinion de son grand-père sur les chambres à gaz. Elle ne souhaite pas le retour de la peine de mort, à la différence de sa célèbre tante Marine.
Peu soucieuse d’idéologie, Marion Le Pen ne veut pas voir de favela sur la Riviera, redoutant l’arrivée de migrants levantins moins blonds qu’elle.
En natte tressée, raie à droite, mèche à gauche ou chignon, sa coiffure ne renseigne guère le citoyen sur ce que pourrait être une gestion nationaliste de la région qu’a si souvent convoité le breton fondateur de la dynastie. Seule certitude : les dépenses de sécurité et de surveillance passeront avant celles de la culture.