Non, ce n’est pas une blague ! Emmanuel Macron a visité la cité phocéenne samedi 01 er avril, quatre mois après sa première visite de candidat, qui lançait sa campagne sur des chapeaux de roues avec son premier meeting aux Pennes-Mirabeau. Très attendu, et pas seulement par ses partisans, le candidat d’En Marche ! n’a pas chômé lors de son retour à Marseille.
Rencontre inattendue avec Christian Estrosi
Emmanuel Macron a rencontré le président de la région Paca, Christian Estrosi (Les Républicains), dans la matinée. Premier événement de la journée, cette «visite républicaine» selon les mots de M. Estrosi, n’est pas passée inaperçue et a été très commentée, en particulier par les militants LR, dans leur immense majorité très agacés par cette démarche. Cet entretien a également donné du grain à moudre aux soutiens de Benoît Hamon, très critiques vis-à-vis de M. Macron qu’ils ne jugent pas assez à gauche, mais aussi du côté de Front National qui chante le refrain du «Tous pourris UMPS».
Lors de son meeting, le candidat Macron a fait applaudir le président de la région Paca, saluant en lui un «vrai républicain» qui a tenu tête au Front National, faisant référence à la victoire de Christian Estrosi contre Marion Maréchal-Le Pen aux élections régionales de décembre 2015.
Discours très centré sur Marseille
En meeting au Parc Chanot devant 7000 personnes, Emmanuel Macron a choisi d’axer son discours sur la ville de Marseille, et sur ses références culturelles. Il a évoqué dans un premier temps son amour de l’OM «Pourquoi je soutiens l’OM ? Parce qu’ils m’ont fait rêver ! Ils m’ont fait pleurer parfois. Ils m’ont fait vibrer», son club de coeur citant notamment la victoire en finale de la Ligue des Champions le 26 mai 1993.
Il a également abordé les multiples facettes de la culture propre à Marseille : «La culture, ça n’est pas IAM pour les uns et Pagnol pour les autres. C’est tout ça à la fois » en insistant particulièrement sur l’emblématique groupe de rap déclarant «Nous sommes bien nés sous la même étoile», référence à une célèbre chanson du groupe. De tels rappels culturels ont particulièrement séduit Xavier, étudiant marseillais qui a apprécié qu’Emmanuel Macron cite ses références : IAM et l’OM.
Rempart contre le FN
Mais l’ancien ministre de l’économie n’en a pas pour autant oublié ses propositions. Il les a énumérées avec passion, recueillant les applaudissements de la foule à chaque point de son programme. Parlant défense « Je veux que l’armée recrée du lien avec la Nation. Un service national : un mois, pour tous les jeunes de 18 à 21 ans», sécurité, « Nous aurons une politique de tolérance zéro : à l’égard de la délinquance et à l’égard des abus des autorités policières », le candidat de 39 ans a égréné ses mesures phares sur tous les sujets comme ici encore pour l’éducation : « Je veux rétablir les classes bilangues, je veux rétablir l’enseignement des humanités».
Jérôme, cadre supérieur de 47 ans a beaucoup apprécié la richesse de son programme et la diversité des idées : «Il est au-dessus les partis. On le sent, il y a une effervescence dans la salle qu’on ne retrouve pas dans les meetings traditionnels. Il fédère et dépasse les clivages habituels». Pour Jérôme, qui a rejoint En Marche il y a deux mois, c’est certain, il va voter Macron : « C’est le seul capable de battre Marine Le Pen».
Le leader d’En Marche s’est posé comme le rempart contre le Front National, évoquant à demi-mots la présence des identitaires qui ont tenté de chahuter le meeting : «Nous sommes attaqués par le Front national : ne les sifflez pas ; combattez-les. Convainquez les Français avec nos idées !». Après son discours, Emmanuel Macron s’est rendu au Stade Vélodrome, pour regarder OM-Dijon depuis la tribune présidentielle.
(Photo capture d’écran Facebook En Marche 13)