Après les doutes exprimés par Bruno Gilles, président de la fédération Les Républicains des Bouches-du-Rhône, vient le tour des sommations plus directes. Le candidat vainqueur de la primaire de la droite et du centre est de plus en plus lâché par les élus buccho-rhodaniens qui s’étaient promptement rassemblés derrière lui au lendemain du second tour de la primaire.
Fronde au conseil régional
Au conseil régional, gouverné par une majorité de droite et du centre depuis les élections de décembre 2015, 47 élus ont signé une tribune vendredi 3 mars appelant François Fillon à se retirer de l’élection présidentielle. Parmi eux, pas moins que le président-délégué de la Région : Renaud Muselier (photo archives Gomet’). Mais aussi le député d’Aubagne Bernard Deflesselles, la vice-présidente du conseil régional Caroline Pozmentier, Pierre Grand-Dufay, Richard Miron, Monique Robineau, Nora Preziosi, Ludovic Perney, Béatrice Aliphat (maire de Saint-Mitre-les-Remparts) ou encore Nicolas Isnard (maire de Salon-de-Provence). Ces élus membres de la majorité de droite estiment que « François Fillon n’est plus en mesure de porter notre projet et nos valeurs». En tant qu’élus «de territoire», ils déclarent constater «quotidiennement le trouble et la colère qui montent chez les Français ». Contactés par Gomet’, plusieurs élus nous confirment que les opérations militantes se déroulent dans un climat délétère depuis le début de l’affaire Fillon : « De plus en plus de Français sont hostiles au candidat de droite ».
L’UDI 13 derrière Juppé
La fédération départementale de l’UDI, dirigée par Arlette Fructus, a demandé samedi 4 mars aux Républicains «de tout faire pour sortir de l’impasse dans laquelle se trouve la candidature de François Fillon» d’après un communiqué du même jour. L’UDI 13 va plus loin en expliquant que « l’alliance historique avec la droite républicaine […] ne pourra subsister qu’avec le retrait de François Fillon et le rassemblement autour d’Alain Juppé ». Ainsi, les 11 élus départementaux UDI porteurs de parrainages pour l’élection présidentielle font le choix de les donner au maire de Bordeaux.