Le groupe Une Métropole en commun prône « un pacte de solidarité métropolitaine »
« Nous prenons acte de la décision du conseil constitutionnel. La Métropole a besoin de se mettre au travail et d’ouvrir une nouvelle page pour répondre aux préoccupations des habitants, des usagers, des forces vives de nos territoires, en orientant autrement le projet métropolitain.
Les réponses et les moyens découlant de la loi ne sont pas conformes aux besoins de nos territoires. Elle est tout entière tournée vers la concurrence territoriale, la contraction budgétaire de l’action publique, l’appel au privé et sa logique de rentabilité, la présidentialisation des décisions.
C’est vers un autre objectif d’une Métropole en commun que nous voulons travailler pour être force de proposition, en étroite liaison avec l’action des conseillers territoriaux et municipaux élu-e-s avec nous en 2014.
La métropolisation dont ont besoin nos populations, est celle des projets concertés, d’une implication citoyenne, d’un fonctionnement démocratique où les élu-e-s de tous les territoires débattent et décident ; certainement pas celle d’une poignée de spécialistes, d’experts, ni celle d’un affaiblissement du socle communal.
Il est nécessaire d’imaginer de nouveaux espaces de démocratie. Ainsi, nous proposons la création d’un observatoire des politiques métropolitaines permettant aux citoyens, aux usagers d’avoir un droit de regard et de proposition.
Au pacte de gouvernance financier et fiscal qui devrait être élaboré, nous proposons une vision bien plus ambitieuse d’un pacte de solidarité métropolitaine.
Nous faisons le choix de la recherche d’égalité sociale et territoriale, la valorisation de toutes les potentialités humaines et culturelles, la mise en synergie des différents atouts portuaires, industriels, universitaires, scientifiques, technologiques, environnementaux et financiers.
L’action et l’investissement publics doivent être conditionnés par la défense et la création d’emplois stables, la transition énergétique, le recul des inégalités et de la pauvreté, le droit à une mobilité choisie par l’accès au logement, aux transports, à la formation. La création d’un vrai réseau multipolaire de transports, garantissant les gratuités existantes, les élargissant dans un premier temps partout aux jeunes jusqu’à 25 ans, est à nos yeux une priorité d’investissement pour le développement économique et écologique de ce territoire.
Pour nous, c’est d’abord au service public, fondé sur l’efficacité économique et sociale et non sur la recherche de rentabilité, que la métropole doit confier ses missions pour garantir une égalité de traitement et un accès aux biens communs tel que l’Eau.
La métropole doit enfin exiger de l’Etat un engagement financier à hauteur du rayonnement attendu et une refonte de la fiscalité locale. Par exemple en matière de recettes du versement transport des entreprises, dont le taux serait porté jusqu’à 2,8 comme c’est le cas à Paris et dans les Hauts de Seine.
En constituant un groupe d’ouverture pour une Métropole coopérative nous prendrons toute notre place dans les débats et les choix à venir, pour renforcer le champ d’initiative des communes, défendre l’acquis des politiques urbaines solidaires et d’accès aux biens communs et investir toute la gestion métropolitaine, afin de répondre aux attentes de nos concitoyens. »
Marc Poggiale, conseiller Métropolitain de Marseille, Patricia Fernandez, maire de Port-de-Bouc Michel Illac, Maire d’Ensuès-la-Redonne
Gaby Charroux, député et maire des Martigues : « la vigilance reste nécessaire pour que la voix des habitants soit entendue. »
« Ce matin le Conseil Constitutionnel a prononcé sa décision sur les recours dénonçant le manque de représentativité des communes au sein du conseil métropolitain.
Malgré les doutes émis par le tribunal administratif et contrairement à ce qu’avait laissé entendre le Gouvernement cette semaine lors de débats à l’Assemblée, la juridiction suprême a validé la composition du Conseil Métropolitain issue de l’amendement Gaudin de la loi NOTRe.
Il ressort de cette décision que le Conseil Constitutionnel n’a pas considéré que les dispositions de l’Article L 5211-6- du CGCT étaient contraires au principe d’égalité devant le suffrage. Il n’y aura donc aucune modification de la composition et de la répartition du Conseil Métropolitain. Sur 240 conseillers métropolitains 107 seront donc des élus marseillais.
Désormais, il appartiendra au Conseil d’État de juger du sort de l’élection, du 9 novembre 2015, de Jean-Claude Gaudin à la présidence de la Métropole.
Je suis un républicain, la loi a été votée et je contribuerai à la mettre en œuvre. Mais la vigilance reste nécessaire pour que la voix des habitants soit entendue. Je continuerai à me battre à leurs côtés pour que cette institution respecte nos territoires et la démocratie.
Depuis le 1er janvier le seul élu métropolitain reconnu par l’État est monsieur Gaudin. Pourtant des décisions sont prises. Elles le sont par des techniciens qui, aussi compétents soient-ils, n’ont aucune légitimité démocratique pour décider du devenir de nos territoires.
Il est urgent que tout cela cesse ! J’appelle de toutes mes forces à un débat qui mette l’avenir de nos territoires au centre des réflexions !
Pour un territoire solidaire, équitable, coopératif et à l’écoute des communes et de leurs habitants, il est indispensable que la métropole Aix-Marseille-Provence prenne un autre chemin. » Georges Cristiani : la Provence ne peut plus prendre de retard.
Le conseil constitutionnel devait examiner aujourd’hui deux questions prioritaires de Constitutionnalité. La décision tant attendue vient de tomber : la métropole Aix-Marseille-Provence est validée par le Conseil des Sages. La Provence ne peut plus prendre de retard. Les maires doivent désormais faire en sorte que l’intérêt communal soit entendu dans ce nouvel étage administratif Français. Désormais, c’est en tant qu’acteurs au sein de la Métropole que nous servirons nos communes.
Un réseau de transports métropolitains doit être très rapidement créé afin de lutter contre les embouteillages quotidiens.
De la cohésion des Maires dépendra nos actions dans cette mécanique. L’Union des Maires fera en sorte que les 92 communes de la métropole soient au centre du dispositif décisionnel car seule une gouvernance partagée et concertée sera la clef de la réussite de cette métropole. Les faits ont prouvé que les passages en force sont improductifs. La métropole, pour fonctionner, devra compter sur les maires !
Je sais que le Président aura à cœur de réunir très rapidement la Conférence des Maires. C’est une nécessité absolue pour le bon fonctionnement de cette nouvelle organisation territoriale. »
Eugène Caselli (ancien président de MPM) : « C’est une grande satisfaction »
« Le Conseil Constitutionnel a rejeté ce matin les questions de constitutionnalité avancées par les communes de Pertuis et Eguilles. Dans leur jugement, les sages ont démontré, à l’opposé des Maires plaignants, que le principe d’égalité entre les communes contenu dans l’amendement “Gaudin” n’était pas contestable.
La Métropole Aix Marseille Provence pour laquelle, avec d’autres, je me suis toujours battu, va enfin pouvoir fonctionner et avancer sur les grands projets de transports, développement économique, aménagement du territoire, environnement, recherche, universités, visibilité internationale, etc.
C’est une grande satisfaction pour celles et ceux qui ont la conviction que la Métropole, en mutualisant la dynamique et les moyens de six intercommunalités représentant 1 800 000 habitants, réussira à créer, à moyen et long terme, les 100 000 emplois qui nous manquent, les conditions d’une réelle solidarité de territoire en matière de logements, et de cohérence dans le domaine de la mobilité et de zones d’activités. Voilà les objectifs, maintenant place au travail et à l’action ! »
Groupe PS de Marseille : « Désormais les querelles de clocher et les égoïsmes locaux doivent cesser. »
Les élus socialistes se félicitent de la décision publiée ce matin par le conseil constitutionnel. Enfin, le travail va pouvoir commencer, enfin cette métropole que nous avons appelée de nos vœux va pouvoir se mettre en place et dessiner un avenir pour notre territoire.
Désormais les querelles de clocher et les égoïsmes locaux doivent cesser et l’intérêt général du territoire de la métropole doit prévaloir. Marseille et son territoire souffrent de retards considérables : il ne faut plus attendre il faut désormais agir. »
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