La présidente du Conseil départemental des Bouches-du-Rhône, Martine Vassal a vivement réagi aux propositions formulées par les députés socialistes Jean-David Ciot et Patrick Mennucci de fusionner le plus rapidement possible le Département et la Métropole. Dans un communiqué intitulé, « Monsieur Mennucci, restez à Paris ! », Martine Vassal, qui avait déjà dénoncé la tentation de changer la loi lors de l’AG de l’Union des maires le 17 novembre dernier à Salon de Provence (photo), critique des manœuvres « électoralistes. »
Et de poursuivre : « Après avoir imposé la métropole socialiste au forceps en 2014, Patrick Mennucci et ses amis parisiens récidivent. Les voilà une nouvelle fois prêts à déstabiliser notre territoire à des fins électoralistes. Mais qu’avons-nous donc fait dans notre belle terre de Provence pour mériter une attention si particulière de Monsieur Mennucci le Parisien ? » Martine Vassal qui est aussi 1ère vice-présidente de la Métropole Aix-Marseille-Provence ne ferme toutefois pas la porte à des changements : « Oui, nous sommes pour une simplification administrative afin de donner une meilleure cohérence à notre organisation et surtout pour faire des économies. Oui, nous proposerons en 2021 des solutions en ce sens après concertation des élus et des habitants. » Martine Vassal pourrait être amenée à préciser sa position mardi 6 décembre lors du 2e forum des maires de Provence organisé avec les maires à Saint-Just.
Baylet : « Ça demande réflexion »
Dans l’édition du vendredi 2 décembre de La Provence, Patrick Mennucci déclare notamment : « Le bon sens est quand même d’avoir une Métropole et un Département gérés de la même façon. Ça permet de faire des économies ». L’élu marseillais soutient en ce sens un amendement qui devrait êtres déposé cette semaine dans le cadre de la proposition de loi relative au statut de Paris et à l’aménagement métropolitain. Cet amendement pourrait-il être validé par le gouvernement ? « Ça demande réflexion, en complémentarité avec la loi Notre et en concertation avec l’ensemble des élus concernés » répond le ministre de l’Aménagement du territoire Jean-Michel Baylet dans des propos rapportés par La Provence.
Mode d’élection, transfert de la voirie, Georges Cristiani vent debout
Le président de l’Union des maires des Bouches-du-Rhône Georges Cristiani a été reçu par la commission des lois de l’Assemblée nationale jeudi 1er décembre dans le cadre du projet de loi relatif au statut de Paris et à l’aménagement métropolitain. Il s’est une nouvelle fois opposé à l’élection au suffrage universel des conseillers métropolitains et au transfert de la voirie communale à la Métropole.
Concernant le mode d’élection, le maire sans étiquette de Mimet considère dans un communiqué qu’élire « des conseillers métropolitains au suffrage universel direct, c’est créer un nouvel étage politique, alors que la Métropole est un établissement public en charge d’un territoire. La Provence n’a pas besoin d’une administration supplémentaire, elle a besoin d’un fort développement économique et de transports métropolitains utiles. »
Concernant le transfert de la voirie, prévu dans la loi au 1er janvier 2018, il observe : « La voirie publique communale appartient aux communes depuis 1789. Cinq républiques, deux empires, trois monarchies, un consulat, un directoire (…) n’ont jamais osé remettre en cause la commune et ses composantes, mais le Gouvernement sous couvert d’une loi technocratique mal pensée et votée en catastrophe avec une très courte majorité, s’estime suffisamment légitime pour balayer en seulement deux ans, 227 années d’histoire communale. »