« Lors du comité d’entreprise extraordinaire de ce jour, il a été officiellement présenté et remis le plan de sauvegarde de l’emploi. La direction souhaite supprimer 56 postes, dont 44 pour la société La Provence et 12 pour la Provence publicité, avec pour objectif d’atteindre l’équilibre en 2016. » Le communiqué de l’intersyndicale diffusé hier mercredi 25 mars, à la suite du comité d’entreprise extraordinaire a soulagé une partie des salariés de La Provence qui craignait une cure d’amaigrissement plus sévère.
Mais l’inquiétude demeure. Les mesures annoncées dans le plan de relance ne semblent pas vraiment convaincre en interne. Le regroupement des éditions – La Ciotat et Aubagne fusionnent à nouveau, et dans le Vaucluse, les éditions de Carpentras, Orange et Avignon ne feront plus qu’une – ou la stratégie numérique réaffirmée relèvent plutôt du déjà vu. Surtout, la nouvelle vague de départs décapite une bonne partie de ce qui restait du management d’avant l’ère-Tapie. Si la rédaction est relativement épargnée (on parle de sept nouveaux départs), le plus gros des troupes étant partis en 2014 avec la clause de cession, c’est dans les autres services que la ponction est la plus sensible.
Le comité directeur amputé
A commencer par le quatrième étage, celui du top management. La directrice générale adjointe Claire Charbonnel, très appréciée des équipes, vient de faire ses cartons. Deux autres cadres maison s’en vont également : Didier Guillemin, directeur de la promotion et de la diffusion et Jean-Marie Robino, le directeur financier. A la régie, c’est également la fuite des cerveaux avec le départ de plusieurs managers. A l’automne, le directeur David Atlan avait été évincé.
Claude Perrier, le PDG (nommé après la démission de Marc Auburtin), arrivé en juillet dernier, est seul maître à bord. Avec lui, deux quadras de l’ancienne équipe ressent en place : Michel Clau, aux ressources humaines, et Aline Moreau au marketing et développement. Ils constituent avec Stéphane Tapie au numérique, le triumvirat qui devra rétablir l’équilibre en 2016, comme demandé par l’actionnaire unique Bernard Tapie.