Marseille Provence Métropole (MPM) présentait mercredi 29 juillet ses nouveaux ambassadeurs de la propreté et du tri sous l’ombrière du Vieux-Port. 35 jeunes ont été recrutés par la collectivité pour aller à la rencontre de la population et l’informer sur le tri et la réduction des déchets. Une nouvelle arme dans la lutte difficile pour la propreté de la ville.
Marseille et la propreté, c’est un peu une histoire sans fin. Des mesures ont bien été mises en place, mais force est de constater que les rues restent jonchées de papiers et il n’est pas rare de croiser des bennes à ordures qui débordent en pleine journée. Les acteurs de la propreté se renvoient régulièrement la balle sur la situation de la saleté de la ville. À qui la faute ? Aux éboueurs, qui bâclent leur travail et font des grèves intempestives ? Aux habitants et aux commerçants et à leur manque de civisme ? À Marseille Provence Métropole qui n’investit pas assez de moyens techniques et au nettoiement des rues et à la collecte des déchets ?
Du côté de MPM, on mise sur la sensibilisation de la population pour mettre lutter contre ce problème, dans la lignée de la campagne « La propreté c’est nous, le civisme c’est vous ». Avec le Contrat local de propreté (CLP), mis en place depuis le 18 juillet 2014 (il avait déclenché une grève cet hiver), la collectivité a porté le temps de travail des agents de nettoiement et de collecte à 7h30.
Aujourd’hui, elle se dote d’ambassadeurs de la propreté et du tri. 35 jeunes volontaires ont été engagés pour un service civique de 8 mois. Armés d’une chasuble orange, de prospectus et de leurs sourires, ils vont à la rencontre de la population dans l’espace public et lors de manifestations pour informer sur les règles de la collecte des déchets, le tri sélectif et les gestes de protection de l’environnement. Ils interviennent sur 3 axes. Ils assistent les services de la propreté générale, interviennent auprès des commerçants pour les convaincre de souscrire à la redevance sur les ordures ménagères et font de la prévention sur les risques de verbalisation en soutien à la police de la propreté.
[pullquote]Monique Cordier : « le personnel de nettoiement est motivé » [/pullquote] Pour Monique Cordier, conseillère MPM déléguée à la propreté, la clé de la propreté de Marseille, c’est le civisme. « Ce que je veux, c’est civiliser le public. On sort ses déchets à 19 heures, pas avant. Si on sait gérer ses déchets, on aura une ville propre. Aujourd’hui, le personnel de nettoiement est motivé ; ils voient que nous les accompagnons en intervenant auprès de la population. On constate que quand le personnel passe, les rues sont propres. Mais elles redeviennent sales parce que les gens produisent des déchets de manière incivique ».
Les jeunes volontaires acceptent leur mission avec enthousiasme. Pour la plupart d’entre eux, il s’agit d’un premier emploi. C’est le cas de Marylin Fontaneau, une jeune femme d’une vingtaine d’année. « J’ai choisi ça pour avoir un premier emploi et pouvoir m’engager dans l’écologie et le développement durable. Ça me tient à cœur d’avoir une ville propre parce que la ville est sale. On ne va pas changer le monde, mais on apporte notre pierre à l’édifice ». Mégane Jean-Bart, 21 ans, est très motivée par son travail. Avec sa casquette et sa chasuble orange, cette jeune femme au contact facile est présente principalement sur les marchés. « Marseille, c’est ma ville et je l’adore. Je trouvais ça bien de m’investir un peu plus pour améliorer la propreté de ma ville. On a été formés avant d’aller sur le terrain et on travaille en binôme. La plupart du temps, les commerçants et les particuliers sont réceptifs, mais ils y en a certains qui ne veulent pas nous écouter. Ça se passe quand même bien ». Les volontaires seront en mission pendant 8 mois. Ils reçoivent une indemnité mensuelle de 573,65 € par mois, pour une durée de travail hebdomadaire de 28 heures.