L’Institut national d’études démographiques le soulignait dans une récente étude : 32 % des parents souhaitent placer leurs enfants en crèche. Ces établissements contribueraient, selon eux, à l’éveil et l’autonomie de l’enfant, encadré par des professionnels. Pourtant, les inscriptions en crèche sont souvent synonyme d’angoisse.
Marseille, avec ses 59 crèches municipales, son halte-garderie et ses 3 haltes garderies itinérantes ne parvient pas à satisfaire la demande. Pour tenter de répondre aux besoins, la Ville soutient également, avec la Caisse d’allocations familiales des Bouches-du-Rhône, les établissements d’accueil gérés par des associations. Pour y inscrire votre enfant, dès votre sixième mois de grossesse, il est possible d’utiliser le site internet de la Ville de Marseille. Il est également possible d’effectuer une simulation du prix d’accueil, ici.
La Ville d’Aix-en-Provence propose quant à elle 21 lieux d’accueil pour vos enfants, agréés par les services de la PMI et conventionnés avec la Caf. Vous pouvez également effectuer les pré-inscriptions en ligne . Vous pouvez pareillement effectuer la simulation du prix en cliquant ici.
Mais afin de choisir la crèche la plus susceptible de répondre à vos besoins, la carte ci-dessous, créée par Nicolas Giannino, dans le cadre du grand prix de data-journalisme organisé par Gomet’, localise tous les établissements susceptibles d’accueillir les enfants âgés de trois mois à trois ans.
En rouge, la crèche est gérée par un privé, en bleu, par la municipalité, en vert, par une association. (Sources: Insee, Ined, LaMarseillaise.fr, Marseille.fr, mairie Aix-en-Provence, Aubagne.fr, ville-Martigues.fr, Istres.fr)
Pourquoi manque-t-il des places en crèche ?
Pourquoi manque-t-il des places en crèche ? Nicolas Giannino l’explique par le différentiel qui existe entre le nombre de naissances et le nombre de places en crèche dans nos villes de la métropole.
De plus, dans les grandes villes, il constate un manque de crèches municipales, pourtant régulièrement privilégiées par les parents en raison de leur prix et du plus grand nombre d’enfants qu’elles peuvent accueillir.
La raison de cette absence ? Le manque de moyens. Créer une crèche est coûteux et de nombreuses normes sont à respecter, notamment l’obligation de posséder un agent pour cinq enfants qui ne marchent pas et un agent pour huit enfants qui marchent. Ces dernières années de nombreux acteurs privés ont investis le marché, les collectivités ou les entreprises “louant” des places à ces investisseurs qui prennent un risque financier modéré tant les besoins sont immenses.
Un nombre important de naissances à Aix Marseille Provence
Entre 2011 et 2013, il y a eu 75 704 naissances d’après l’Insee, ce qui représente 75 704 demandes potentielles de places en crèche. Un chiffre colossal qui est bien loin d’être en accord avec les infrastructures d’accueil pour la petite enfance au sein de la métropole. Le graphique ci-dessous vous donne un aperçu du nombre de naissances en métropole :
A Marseille, le nombre de places en crèche est largement inférieur au nombre de naissances…
Avec 40 139 naissances, il est intéressant de constater, à quel point, suivant les arrondissements, les besoins sont supérieurs au nombre de places.
Des critères d’attribution pas toujours transparents
Qui décide du nom des enfants admis ?
La réponse, recueillie par Nicolas Giannino, d’une directrice de crèche qui a souhaité garder l’anonymat:
Avec Nicolas Giannino
(étudiant en journalisme à l’IEJ)
Participant au 1er Grand prix métropolitain du datajournalisme
organisé par Gomet’.