Ne soyez pas victime du discours ambiant, à la Saint-valentin, n’allez pas au restaurant. Il y a quelques dates dans l’année qui, comme ça, nous interdisent l’accès aux tables respectables. Sylvestre, Valentin… oubliez les saints qui vous envoient en enfer. Rien n’est plus déprimant qu’un restaurant le 14 février. Des tables de deux convives qui se regardent en chiens de faïence plongeant le nez dans des assiettes en porcelaine éclairées par une malheureuse bougie. Et les menus, quel ennui ! Foie gras, escargots, pigeon, suprême de volaille, loup, daurade… tous les poncifs y passent. Avec leur menu unique, les chefs imposent le prix et leurs goûts.
Non. Restez chez vous pour faire preuve d’élégance et de raffinement. A la maison, quelques huîtres, un filet poêlé et des pommes duchesse, une délicate mousse au chocolat pour vous sourire en glissant la cuillère entre les lèvres. Un champagne rosé à l’apéritif et le tour est joué. Vous irez au restaurant demain, lundi ou mardi, ce sera bien mieux.
Et si vous tenez absolument à sortir, je vous conseille la Table du Fort de Nicolas Muller (8, rue Fort Notre-Dame, 7e ; 04 91 33 97 65). Vous y serez heureux ; bonne Saint-Valentin !
(Illustration : La table des Trois Forts au dernier étage du Sofitel Vieux-Port. Photo J-F. E.)