L’Union européenne est bien généreuse avec Gens’Ink : « On essaye de financer tous nos produits par des programmes de recherches européens », avoue sa présidente, Corinne Versini (photo). Elle vient de décrocher une nouvelle aide de 2,2 millions d’euros dans le cadre de la phase 2 d’Instrument PME. Cette enveloppe alimentera le projet Clearsilver mené en partenariat avec deux laboratoires allemands et hollandais.
Des électrodes moins chères et une production plus rapide
Ensemble, ils travaille sur un nouveau type d’électrodes conductrices pour des applications photovoltaïques et la technologie Oled utilisée dans l’éclairage des écrans. Habituellement fabriqué dans un matériau à base d’indium, rare et très cher, Genes’Ink veut le remplacer par un alliage à base d’argent : « De plus, notre technologie permet de réduire considérablement le temps de production. Pour la première étape, on passe de 40 min à 20 secondes », assure la patronne. Grâce à ce financement européen, elle espère aboutir au produit fini dans deux ans pour une commercialisation dans la foulée. Dans un premier temps, elle compte s’adresser aux fabricants de lampes comme Osram et Phillips avant de s’attaquer aux écrans de Samsung ou LG.
Un produit commercialisable fin 2017
Parallèlement au projet Clearsilver, Genes’Ink continue de développer de nouvelles encres conductrices et semi-conductrices à base d’autres matériaux comme le zinc ou le cuivre. Afin de passer en phase industrielle, elle s’est associée en 2014 avec Kelenn, un fabricant d’imprimantes basé à Antony (92). Pour l’impression et le séchage de l’encre, elle sous-traite auprès d’entreprises allemandes. L’objectif est d’arriver à un produit commercialisable à la fin de l’année 2017. Pour l’heure, la PME s’appuie sur les aides européennes et ne réalise qu’un tout petit chiffre d’affaires de 500 000 euros pour une équipe de 18 salariés. Elle réfléchit à une nouvelle levée de fonds après la première de 1,4 millions en 2014.