Le maire de Salon-de-Provence et président du Conseil de territoire du Pays Salonais, Nicolas Isnard, alerte le président Emmmanuel Macron dans une lettre dénonçant le « véritable tsunami et traumatisme social qu’entraîne la non reconduction des contrats aidés ».
« La brutalité de cette mesure engendre chez les bénéficiaires et dans leurs familles des situations de désespoir dont je suis témoin au quotidien. » Autre effet pervers souligne l’élu Les Républicains : le « coup d’arrêt à la politique de formation et d’insertion en direction d’un public si fragile : jeunes sans formation, adultes handicapés, bénéficiaires des minimas sociaux, seniors en chômage de très longue durée. » Nicolas Isnard souligne ainsi que le dispositif des contrats aidées permet de sortir plus de 300 personnes par an de la précarité.
« Il en va de notre cohésion et de notre équilibre social »
En outre, le maire de Salon constate amèrement « des dysfonctionnements dans ces nombreux services qui font la vitalité d’une commune : les services municipaux bien sûr mais surtout les écoles et plus largement tous les établissements scolaires, les associations, les établissements publics de santé. » L’édile dit recevoir de nombreux appels de personnes désespérées. « Je ne sais que répondre aux responsables de ces structures qui se retournent vers la mairie pensant qu’elle va pouvoir pallier leurs difficultés de fonctionnement, alors même que nos dotations sont à la baisse. »
Au terme de cet appel de détresse, adressé à l’Elysée lundi 4 septembre 2017, le maire de Salon demande au président de la République de reconsidérer sa position : « Il me semble que dans ma commune, et bien au-delà dans l’ensemble de notre pays, il en va de notre cohésion et de notre équilibre social. Les contrats aidés que votre Gouvernement décrie ont bien des vertus. Leur disparition sans préavis crée un désordre qui nous laisse, nous élus de terrains, démunis. » À bon entendeur.