A quelques jours du lancement des études préalables et à l’installation d’un comité de pilotage, les défenseurs du Bac de Barcarin, en Camargue, se mobilisent, ce mercredi 20 septembre, contre la réalisation d’un pont, projet porté par le Département des Bouches-du-Rhône.
Non au bétonnage. C’est le message que les défenseurs du Bac de Barcarin, situé en Camargue tenteront de faire passer, ce mercredi 30 juin, à l’occasion d’une manifestation citoyenne. Ils ont décidé de s’élever contre le principe de réalisation, par le Département des Bouches-du-Rhône, d’un pont reliant Salin de Giraud à Port-Saint-Louis du Rhône.
A l’origine de cette mobilisation, Sébastien Barles, militant de la première heure dans le dossier des vestiges du site antique de la Corderie à Marseille. « Ce projet est écologiquement aberrant », dénonce-t-il. Le fait de réaliser un pont sur le Grand Rhône, près de son embouchure en remplacement du Bac de Barcarin permettrait, selon lui, d’ouvrir une brèche pour la traversée de la Camargue aux camions et voitures. « Les automobilistes et les poids lourds venant des sites industriels de Fos-sur-Mer et de Port-Saint-Louis-du-Rhône pourraient ainsi traverser la Camargue d’est en ouest, en évitant de remonter sur Arles et Nîmes et pourraient ainsi tracer plus droit vers Montpellier via Aigues-Mortes. Et pareil dans l’autre sens », souligne Sébastien Barles, dans son appel à la mobilisation, avant de rappeler qu’il s’agit d’un « site classé réserve de biosphère et parc naturel régional ».
C’est donc devant le Bac de Barcarin que l’eurodéputée écologiste Michèle Rivasi et les associations locales de défense de l’environnement et du cadre de vie vont se retrouver avant un pique-nique. Un geste également symbolique pour démontrer l’intérêt de « sauvegarder le dernier grand espace naturel d’exception non bétonné du littoral méditerranéen, protéger la biodiversité et maintenir le Bac de Barcarin pour la traversée du Grand Rhône. »
Le 30 juin dernier, lors de sa commission permanente, le Conseil départemental a décidé de lancer une grande concertation publique sur ce futur projet, « pour écouter les avis de la population» et procéder aux études de faisabilité. Phase qui n’a pas encore débutée. Le CD 13 ne devrait s’exprimer sur le sujet qu’une fois cette étape achevée.