Le collectif de défense du littoral 13 organisait lundi 11 janvier une conférence de presse, sur la plage des Catalans. Pour l’association, le sable de la plage doit rester accessible à tous et dénonce les projets municipaux.
Les projets de la mairie de Marseille sur le littoral de la ville et en particulier sur la plage des Catalans ne font pas que des adeptes. Cette plage dont le visage général est actuellement en pleine mutation voit deux de ses enseignes emblématiques vouées à disparaître. La pizzéria des Catalans et le restaurant Le Calypso. Les enseignes font les frais de l’application de la loi littoral. Parallèlement, la mairie récupère 20% de la surface de la plage.
La majorité municipale vient de recevoir en effet le feu vert de l’Etat pour disposer de 20% du littoral marseillais. Sur la plage des Catalans, le projet d’une plage privée avance, même si la majorité municipale préfère parler d’aménagement, plus que de construction. En revanche, cette idée ne plait pas à tout le monde et le Collectif de défense du littoral se mobilise contre cette décision.
« On veut un littoral qui reste libre »
Gérard Jeanson, président de ce collectif approuve la destruction des deux enseignes aux Catalans mais l’affirme haut et fort: « Je suis contre le fait d’y construire autre chose. La mairie souhaite y installer des structures démontables. Des plages privées que l’on installe l’été et que l’on enlève après. Nous sommes contre ». Pour le collectif, l’espace aux Catalan,s réservé au sable, est déjà trop réduit pour y installer une plage privée. « On veut un littoral qui reste libre et tout ce qui est sur le bord de l’eau doit être rasé. Il faut que l’on laisse le sable au public ».
Le collectif de protection du littoral sera reçu, mardi 19 janvier par Paul-Jean Cristofari, 1er adjoint de la mairie des 1er et 7ème arrondissements, délégué à l’Education, au Civisme, à l’Environnement, au Littoral et au Nautisme. Sabine Bernasconi, le maire de secteur, confie à Gomet’ qu’il y a un malentendu. « Il n’y a pas de projets de construction mais simplement d’aménagement sur le côté gauche de la plage des Catalans, à l’opposé donc de là où vont être détruits la pizzéria des Catalans et le Calypso. On va mettre quelques matelas sur l’espace qui correspond à un peu moins de 20% que nous octroie l’Etat ». Pas question, affirme Sabine Bernasconi de faire de nouvelles constructions à la place de ces destructions « car ce serait pour le coup parfaitement illégal».