L’éolien flottant va-t-il enfin décoller en France ? C’est l’un des axes de développement fort du Grand port maritime de Marseille (GPMM). Christine Cabau-Woehrel l’a d’ailleurs rappelé en début de semaine à l’occasion de ses voeux à la communauté portuaire de Marseille.
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Christine Cabau-Woehrel : “Devenir un grand acteur des nouvelles énergies”
Vendredi 23 janvier, le GPMM et l’industriel concerné, la société Nénuphar, ont annoncé plus en détails leurs intentions. « Un parc pilote de 13 éoliennes flottantes à axe vertical verra le jour en 2018 au large de Fos-sur-Mer. Chacune de ces éoliennes devrait produire 2,6 mégawatts, soit une puissance totale d’environ 30 mégawatts pour cette ferme-pilote, de quoi alimenter l’équivalent d’une ville de 50.000 habitants » estime Marie Viala, porte-parole de la société française citée par l’AFP.
La société lilloise, qui dispose de bureaux à Aix-en-Provence à l’Europole de l’Arbois avec six personnes, a passé un partenariat avec EDF Énergies Nouvelles, pour cette ferme qui sera « la première ferme pilote en France d’éoliennes flottantes à axe vertical. » Selon ses promoteurs, ce type d’éolienne présente une série d’avantages et offre une meilleure rentabilité que les éoliennes offshore classiques à axe horizontal : pas d’ancrage au fond, coûts de maintenance réduits, exposition à tous les sens du vent.
Le premier prototype ici en photo est actuellement testé à terre, sur la zone de Caban-Tonkin où le projet Piicto, un autre dossier stratégique du Port de Marseille, est en cours de développement. Ce prototype devrait être installé en mer en 2016.
Créée en 2006, et employant 35 personnes réparties entre Lille et Aix-en-Provence, Nénuphar, dont Areva dispose de 10% du capital, cherche à industrialiser son éolienne avec l’aide d’industriels a précisé encore Mme Viala à l’AFP. La société pourrait installer sa ligne d’assemblage à Port-St-Louis-du-Rhône.
(Photo crédit © Jean Yves Delattre)