Le Grand Port Maritime de Marseille (GPMM) présentait mardi 10 février l’état d’avancement du chantier de restauration de l’immense Forme 10. Le site vise en particulier la réparation navale des très gros paquebots de croisières, un marché en fort développement et très complémentaire de l’activité croisières en plein boom sur les quais marseillais (1,5 millions de croisiéristes attendus cette année). La forme de radoub (réparation en cale sèche) qui était inutilisée depuis 2000 pourra accueillir en effet des bateaux de quelque 360 mètres de long. Une possibilité unique en Méditerranée. Outre les méga bateaux de croisières, le site vise également le marché des navires de commerces, porte-conteneurs, gaziers, vraquiers ou encore le marché de l’off-shore. Le coût total de la rénovation dépasse les 31 millions d’euros dont 28 millions d’investissement public. 50% de la somme sont apportés par les collectivités locales, les 50% restants sont mobilisés par le GPMM et la caisse des dépôts
[pullquote]« Pas de grand port sans réparation navale. »[/pullquote] « Le site est un atout considérable et stratégique pour le port dans le cadre de sa politique de développement dans les prochaines années » a souligné la directrice générale et président du directoire Christine Cabau-Woehrel. Pour Bernard Morel, vice-président de la Région, le nouvel espoir suscité par la restauration de l’équipement permet de faire revenir à Marseille une activité de réparation navale, ce qui récompense l’effort de ceux « entreprises, syndicats, ouvriers et élus » qui se sont toujours battus, pour maintenir une activité à Marseille, malgré les années de crise. Pour celui qui est aussi président d’Euroméditerranée, « il n’y a pas de grand port sans une activité de réparation navale. »
Il reste désormais à confirmer l’espoir mis dans cette activité par l’ensemble des acteurs publics et privés, au premier rang desquels l’exploitant retenu, un consortium emmené par des professionnels du secteur venus d’Italie. Le groupement choisi est constitué de Mariotti (n°4 mondial de la construction de paquebots) et San Giorgio Del Porto (numéro 1 de la réparation navale en Méditerranée avec notamment sa filiale marseillaise Chantier Naval Marseille). Sur un marché mondial estimé à plusieurs centaines de millions d’euros, ils espèrent à terme réaliser une vingtaine de millions de chiffre d’affaires avec une dizaine de chantiers par an.
[pullquote]Pénurie de main d’oeuvre qualifiée à Marseille.[/pullquote] Les retombées en terme d’emplois sont réjouissantes puisque le chantier d’un entretien complet d’un méga paquebot (le coeur de marché de la forme 10) peut faire appel à un millier d’emplois durant la période. 60 emplois permanents devraient être créés chez l’opérateurSeule ombre au tableau : le manque de main d’oeuvre qualifiée à Marseille. Le chantier italien qui exploite déjà les formes 8 et 9 des bassins marseillais (respectivement 320 et 250 mètres de long) fait appel à de la main d’oeuvre italienne pour réaliser le travail sur les bassins est. Pour adapter la main d’oeuvre provençale deux formations d’ouvriers portuaires ont été lancées dans la métropole, l’une à Vitrolles, l’autre à Marseille sous l’impulsion de la région Paca.
La rénovation de la forme 10 sera achevée d’ici l’été, pour être opérationnelle dès l’automne afin de traiter les premiers contrats. En attendant, notre reporter photographe Jean Yves Delattre nous fait découvrir, de l’intérieur, les extraordinaires mensurations de la forme 10, troisième plus grande plate-forme de réparation navale au monde et première de Méditerranée.
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La Forme 10 en chiffres.
> Plus grande forme de réparation navale de Méditerranée, 3ème mondiale après Dubaï et Lisbonne
> 465 mètres de long, 85 mètres de large, soit 4 stades de football
> Contenance : 480 000 m3 d’eau soit 192 piscines olympiques.
> Tirant d’eau de 11,5 m.
> Vidée en 3h30 (40 m3 par sec)
> Le bateau-porte est aussi haut qu’un immeuble de trois étages et pèse autant que la tour Eiffel (9100 tonnes)
> 20 min pour mettre le bateau-porte en flottaison et 15 min pour le haler dans son garage.
(Source : GPMM)