Mélanomes : Le CRCM et l’université de Louvain découvre le rôle du gène Fes
Une équipe du Centre de recherche en cancérologie de Marseille (CRCM) révèle, en collaboration avec l’université de Louvain (Belgique), une fonction de la protéine « Fes » dans la dissémination des mélanomes et la formation de métastases. Découverte il y a 35 ans, cette dernière agirait comme un suppresseur de tumeur pour les cellules qui pigmentent la peau. « Le gène de cette protéine est exprimé dans les mélanocytes normaux, tandis que pratiquement toutes les lignées de mélanomes humains en culture en ont perdu l’expression », résume Paulo de Sepulveda à la tête de l’équipe du CRCM qui a mené l’étude en collaboration avec l’université de Louvain. C’est la première fois que Fes est mis en évidence dans une maladie humaine même si il avait déjà été étudié dans l’apparition de tumeurs chez les rats et les poulets. Les chercheurs ont découvert que la protéine perd sa fonction de suppresseur de tumeur suite à une altération chimique empêchant sa transcription mais cette modification est réversible. Les équipes ont déjà rétabli l’expression du gène in vitro diminuant ainsi le développement des mélanomes.
L’association Santé littoral sud demande l’étude complète sur la pollution des sols de l’école de la Verrerie
L’école primaire du boulevard de la Verrerie, dans le 8e arrondissement de Marseille, a été polluée au plomb et aux solvants à cause de sa proximité avec l’usine d’acide tartrique de Legré-Mante à l’arrêt depuis 2009. C’est un diagnostic environnemental, ou plutôt son résumé communiqué par la préfecture en novembre, qui l’a révélé. Plus de six mois plus tard, l’association Santé littoral sud et la candidate aux législatives de la deuxième circonscription, Annie Lévy-Mozziconacci, réclament une publication de l’intégralité de l’étude. Le maire des 6e et 8e arrondissements, Yves Moraine, répondait au journal La Croix il y a quelques mois qu’il était complètement favorable à la publication complète du diagnostic mais que ce dernier appartenait à la Dreal (Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement). Or l’Agence régionale de santé a, depuis, précisé que le ministère de l’Environnement a demandé que le rapport ne puisse être rendu public ou communiqué à un tiers sans l’accord écrit du maître d’ouvrage, ici, la Ville. La préfecture répète également que la publication de l’étude dépend de la municipalité. Lassée des réponses évasives de la mairie, Santé littoral sud vient de saisir la commission d’accès aux documents administratifs (Cada) qui émettra un avis dans les prochaines semaines apprend-on dans La Provence du mardi 6 juin. Cet avis ne sera cependant que consultatif et l’administration visée pourra toujours refuser de communiquer le document.
L’AP-HM traite l’addiction au tabac avec la réalité virtuelle
Un essai clinique de grande ampleur est en cours à Marseille, piloté par le service de psychiatrie du Pr Lançon à l’hôpital de la Conception. Il vise à tester l’efficacité de la réalité virtuelle sur les personnes qui ont décidé d’arrêter de fumer mais craignent de craquer. Le recrutement de volontaires continue. Depuis plusieurs années, l’utilisation de la réalité virtuelle a fait ses preuves dans le traitement de troubles mentaux, notamment des phobies et de l’addiction. L’essai clinique s’adresse à des personnes qui ont arrêté de fumer et veulent être sûres de ne pas reprendre. Ce nouveau traitement psychothérapeutique d’aide au maintien du sevrage tabagique, totalement gratuit, s’appuie sur des innovations en matière de réalité virtuelle. Il est coordonné par le Dr Eric Malbos, spécialiste des thérapies comportementales et cognitives au sein du pôle psychiatrie de l’hôpital de la Conception. « L’application de cette technologie immersive à la thérapie cognitivo-comportementale est exploitée de manière croissante pour le traitement de troubles mentaux », explique le docteur Malbos. Plongé grâce à un casque 3D dans les situations à risques qu’il redoute (stress, soirée entre amis, pause café, etc.), le patient va pouvoir les affronter grâce à l’accompagnement du thérapeute. Le dispositif d’immersion comporte un casque de réalité virtuelle muni du son, et un traqueur de position. Le candidat à l’arrêt du tabac peut ainsi se déplacer et réagir dans un environnement fictif mais évoquant des situations bien réelles. Le principe est celui du jeu vidéo, à la différence que le patient en est le personnage principal. La thérapie se déroule à raison de trois quarts d’heure par semaine pendant deux mois. Un suivi régulier est mis en place au bout de trois, six et douze mois.
Hôpital Saint-Joseph : les nouvelles consultations ophtalmologiques ouvrent leur portes
66% en 7 ans. C’est le pourcentage d’augmentation du nombre de patients reçus aux consultations ophtalmologiques entre 2009 et 2016, pour atteindre plus de 25 000 personnes reçues par an. Ces nouvelles consultations ophtalmologiques répondent à un besoin nécessaire d’agrandissement des locaux et d’une meilleure organisation. Situées dorénavant au rez-de-chaussée du bâtiment Buès, elles ont officiellement ouvert leurs portes le 29 mai dernier. Ce nouveau service a été entièrement repensé. Plusieurs zones ont été établies, distinguées par des couleurs différentes, selon la spécificité de la prise en charge : accueil, sortie, orthoptie ou consultations « classiques ». Le service a également été conseillé par une association spécialisée dans la prise en charge des personnes aveugles et malvoyantes, afin d’adapter les lieux pour un meilleur confort pour les patients, notamment avec un dispositif audio de guidage pour les personnes malvoyantes. Chaque patient, environ 120 par jour, s’inscrit dans un parcours de soins spécifique pour répondre au mieux à son trouble de la vue. L’organisation du nouveau service permettra un gain de temps, une fluidité dans le déroulement des examens et une meilleure coordination des rendez-vous, tout en permettant la prise en charge d’urgences non programmées.
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