Jean-Claude Gaudin : « Cette grande dame emporte une longue et belle page de notre histoire commune »
« Edmonde Charles-Roux était une femme de convictions et de courage. Des convictions qu’elle a affirmées avec force tout au long de sa vie publique et que je salue, même si nous ne les partagions pas toutes. Un courage dont elle a fait preuve au cours de la deuxième guerre mondiale, au point de devenir la Marraine d’honneur de la Légion étrangère, et auquel je tiens à rendre hommage.
Au-delà de ses engagements, Edmonde Charles-Roux était aussi une femme de très grande culture. Prix Goncourt pour « Oublier Palerme » puis présidente du Jury Goncourt, elle était, de fait, l’un des ambassadeurs d’une certaine culture française à travers le monde.
Je ne saurais enfin oublier dans l’hommage que je tiens à lui rendre, au nom de tous les Marseillais, la main de Gaston Defferre, momifiée par César, qu’elle m’avait offerte pour honorer la mémoire de son mari et son action à la tête de notre ville trois décennies durant.
Avec elle, cette grande dame emporte une longue et belle page de notre histoire commune. »
Martine Vassal : une « grande personnalité marseillaise »
« J’apprends ce matin, avec tristesse et émotion, le décès d’Edmonde Charles-Roux, résistante, journaliste, femme de lettres, grande personnalité marseillaise. Aujourd’hui, le Département des Bouches-du-Rhône a perdu une femme de caractère, passionnée, engagée en faveur de la culture et de la société politique.
Au-delà de nos convictions politiques différentes, j’ai toujours eu une profonde considération pour Edmonde Charles-Roux. Je tiens à saluer son parcours extraordinaire et à rendre hommage aux combats qu’elle a menés avec ténacité et conviction, tant sur le plan national que local.
Sa renommée, que le temps n’effacera pas, concourt au rayonnement de Marseille et de la Provence. A sa famille, aux siens, à ses proches, je présente mes plus sincères condoléances. »
Frédéric Vigouroux, maire de Miramas : « Elle a marqué notre histoire. »
« C’est avec une immense tristesse que j’ai appris le décès d’Edmonde Charles-Roux, le 20 janvier 2016 à Marseille. Femme de lettres, présidente du “Prix Goncourt” et grande résistante, elle a marqué notre histoire par sa vision humaniste et ses combats pour le rayonnement culturel de notre pays. La France perd l’une des femmes les plus engagées de notre siècle. Cette militante a passé sa vie aux côtés de Gaston Defferre, maire de Marseille et ministre sous François Mitterrand. Amie de Frédéric Mistral, son grand-père Jules fut l’un des mécènes du Museon Arlaten à Arles sur les traditions provençales.
Edmonde Charles-Roux, qui a reçu le prix Goncourt en 1966 pour son roman Oublier Palerme, était aussi supportrice de l’OM et militante de la culture euro-méditerranéenne.
Je présente toutes mes condoléances à sa famille et à ses proches. »
Le groupe PS de Marseille : « Une femme de Marseille, une Marseillaise »
« C’est avec une profonde tristesse que les élus socialistes ont appris ce matin le décès d’Edmonde Charles-Roux. De la femme de lettres, nous retenons avec émotion la résistante, la féministe, la femme libre et engagée qu’elle était.
Son engagement, Edmonde Charles-Roux l’avait aussi pour Marseille, pour sa culture et son Histoire, elle qui disait qu’en « convoquant l’Histoire, on pouvait prouver que le racisme était une dimension inconcevable à Marseille ».
Journaliste, romancière, membre et présidente du Prix Goncourt, Edmonde Charles-Roux était bien plus que la femme de Gaston Defferre. Si le Maire illustre a été, comme elle l’aimait l’appeler, « L’Homme de Marseille », Edmonde Charles-Roux était assurément, par son engagement et sa liberté, une femme de Marseille, une Marseillaise. »
Liens utiles :
[Portrait] La dernière page d’Edmonde Charles-Roux
[Carnet] Le décès d’Edmonde Charles-Roux à Marseille