À l’affiche de cette 6e édition, vingt-cinq webséries, issues de onze pays, ont été sélectionnées parmi les quatre cent quatre-vingt-deux reçues. Autant dire que la sélection a dû être compliquée, pour n’en garder que le meilleur, et que la compétition s’annonce serrée. Pour le spectateur un brin curieux, l’assurance de se divertir en découvrant ce qui n’est plus de l’ordre des essais mais des talents bien inspirés de demain. Qui sait ?
« Aujourd’hui toutes les chaînes de télé ont leur propre plateforme. Aux USA, les webséries sont de véritables tests pour les longs métrages. À cela s’ajoutent les changements dans la distribution. Beaucoup de web séries sont conçues pour être diffusées sur un téléphone portable avec des écouteurs », explique Jean-Michel Albert, président du festival. Science fiction, thriller, comédie, comédie romantique… : tous les genres sont désormais représentés et le Marseille Web Fest 2016 témoigne, encore et toujours, de cette diversité. Pour preuve : parmi les plus surprenantes, la web série Made in Mosjøen annoncée par les organisateurs comme « un triller horrifique délirant dans une atmosphère envoûtante avec quelques traits d’humour bien choisi ». Écrite, réalisée, montée, produite par le Norvégien Aleksander L. Nordaas, auteur du film Thale, elle s’inscrit dans cette même veine bien étrange.
Six productions françaises
Les comédies seront nombreuses également, à commencer par P.S. Zindagi de Utpal Jha & Hyolmo Pasang Dawa, premier sitcom produit au Népal « largement inspiré par l’esprit du peuple népalais, leur humanité, leur ouverture et leur capacité de prendre leur vie en main ». La Corée du Sud est le pays mis à l’honneur cette année par le festival avec la comédie Missing Corea qui explore les étapes d’une réunification entre le Nord et le Sud, notamment à travers l’organisation du premier concours de Miss Corée. Quant aux célibataires canadiens de Single and Dating in Vancouver (de Troy Mundle et Chad Riley), ils entament leur seconde saison. Deuxième saison également avec l’Argentin Pedro Levati et son enquête toujours aussi compliquée autour du cadavre de Estilo Esther.
La France, elle, est représentée par six réalisations parmi lesquelles Vénération de Marion Déjardin qui vient de l’univers du documentaire. D’ailleurs, c’est un peu sous cette forme qu’elle narre les derniers jours d’un chanteur de rock assassiné à la vieille de son premier succès.
En parallèle des ces projections, des tables rondes soulèveront la question des aides au tournage en région ou de la production pour le digital. Et pour les professionnels ou les passionnés, deux masterclass incontournables : la première, le vendredi à 17h, avec l’auteur français Dan Franck, puis le samedi 22 à 11h, avec le scénariste-réalisateur américain Neil Nadau, pour tenter d’éviter les erreurs fatales des auteurs.
À noter que les séries sont sous-titrées en français et que les projections sont gratuites mais néanmoins déconseillées au moins de 16 ans.
REPERES
> Du vendredi 21 octobre de 10h à 20h et samedi 22 octobre de 10h à 21h00
> Remise des prix de la sélection officielle samedi 22 octobre à 19h30
> Programmation et entrée gratuite sur inscription : http://www.marseillewebfest.com