L’entre-deux tours est l’occasion inévitable de mobiliser les électeurs, en vue du second tour des élections départementales, dimanche 29 mars. C’est dans cet esprit que la conférence de presse s’est tenue à la permanence de campagne rue Lacépède, mercredi 25 mars. Une partie des militants est venue soutenir leurs candidats pour le canton Aix 1 ; Maryse Joissains était aussi présente pour témoigner son soutien au binôme, qu’elle a elle-même choisi.
Jean-Pierre Bouvet et Brigitte Devesa ont fait une campagne « sérieuse », qui a atteint ses objectifs pour le premier tour, en recueillant 37,96% des voix des inscrits. Mais « la partie n’est pas gagnée » s’empresse de rajouter Jean-Pierre Bouvet. Effectivement, si l’électorat de droite se démobilisait dimanche, le Front National, représenté par Jérémie Piano et Pascale Laurent, serait bien placé pour devancer l’alliance UMP-UDI. Le duo n’est pas regardant sur l’origine des suffrages : « nous accueillerons toutes les voix qui viendront se rajouter aux nôtres » soulignent ils. Si l’alliance UMP-UDI remporte les cantons de Aix1, Aix 2 et le canton de Trets, lors des élections dimanche, ce serait donc 6 conseillers départementaux, issus de la CPA, qui investiraient le l’ancien conseil général. A Trets l’Union de la droite et le Front National sont au coude à coude, avec respectivement 30,68 % et 30,36 % des voix au premier tour.
Consolider les projets sur le territoire
Après la conférence, le binôme accepte de répondre à quelques questions. Il leur est difficile de formuler de véritables promesses, car ils n’ont pas encore de délégation. Leur champ de compétences se dessinera une fois le président du conseil départemental élu, ainsi que les vice-présidents. Toutefois, Jean-Pierre Bouvet souhaite boucler deux dossiers majeurs, propres à la ville d’Aix-en-Provence, « la déviation de la Calade qui est lancée depuis des mois pour ne pas dire des années » où cinq enfants ont perdu la vie. Le feu rouge de Célony est sa deuxième priorité, « Dans ce village, 25 000 véhicules passent dans un sens et dans l’autre, il faut qu’on trouve une solution ». Entre 50 et 70 millions, sont nécessaires pour réaliser ces aménagements.
« Pour nos projets, il faut qu’on ramène de l’argent pour qu’on puisse développer la culture, mais aussi l’entraide avec les seniors, les places en crèche », affirme Brigitte Devesa, qui souhaite de son côté orienter ses projets vers la petite enfance.
L’action sociale, un volet d’importance capital
Dernier aspect abordé durant l’entretien, l’action sociale qui concentre 51% du budget, « 1 milliard 400 millions» selon les candidats. PMI (protection maternelle infantile), vaccinations, aide à l’autonomie pour les personnes âgées : le département est présent « quand le bébé est dans le ventre de sa maman, jusqu’au décès ». De belles actions ont été engagées par Jean-Pierre Bouvet durant son dernier mandat, notamment la totale prise en charge du dépistage du cancer du sein et du colon pour les citoyens.
Un bémol toutefois : certaines associations aixoises manquent cruellement de moyens financiers. Jean-Pierre Bouvet répond qu’il « défend les associations qui sont sérieuses. Il y a mille associations que l’on finance très bien (…) j’ai sauvé deux associations aux bords de la faillite ». La ville fait malheureusement face à une pénurie de ressources financières venant de l’Etat : « 7 millions d’euros en moins ». Comment assurer alors la représentativité du tissu associatif aixois ?