Ce jeudi 21 mai se tenait une journée de commémoration des 70 ans de la fin de la Seconde Guerre mondiale au camp des Milles. En présence de plusieurs anciens déportés ou enfants cachés sous l’occupation, cette cérémonie de mémoire a été riche en émotion.
La mémoire justement c’est l’enjeu central de la commémoration. Et quoi de mieux que les jeunes pour l’entretenir et lui donner vie. Ainsi, des lycéens de la région y ont assisté, mais aussi participé. Un programme de visite scolaire mis en place par la Région Paca leur avait déjà permis de visiter le camp d’Auschwitz et leur a donné l’occasion de présenter des travaux qu’ils ont réalisé tout au long de l’année en vue de ce moment.
En marge des discours officiels, cette cérémonie avait un accent de réelle transmission entre ceux qui ont vécu l’horreur des camps et ceux qui incarnent l’avenir. Ces lycéens ont ainsi eu la parole devant l’amphithéâtre pour raconter leur voyage à Auschwitz, leurs sensations en plus des travaux présentés dans une première partie.
La transmission de la mémoire
Deux des vice-présidents de la Région, le recteur de l’académie d’Aix-Marseille, des représentants d’associations, le président du mémorial de la Shoah y ont, entre autre, assisté. Dans chacun des discours, particulièrement celui de Gaelle Lenfant, vice-présidente de la Région, la place de la mémoire et du rôle de la jeunesse était prépondérante. Ce programme de visite scolaire a ainsi été vanté pour son rôle dans ce travail tout comme l’importance d’entretenir ce musée, le camp des Milles, ouvert depuis deux ans.
Alain Chouraqui, le président de la Fondation du camp des Milles a ouvert la cérémonie officielle durant laquelle les hommages se sont succédés envers ces survivants venus transmettre leur expérience. En amont de la celle-ci, certains avaient tenu le pupitre pour sensibiliser les élèves à leur vécu. Cette cérémonie solennelle a su agir comme vecteur de transmission de la mémoire. Et cela entre des générations finalement pas si éloignées que cela, dont l’une a vécu ce que l’autre ne veut pas vivre comme le dit un survivant dans une vidéo projetée en début de cérémonie.