Pour la 6ème année consécutive, et à l’occasion de la journée mondiale de l’Océan le 8 juin, l’agence de l’eau et la direction interrégionale de la mer font le bilan sur la qualité de l’eau en Méditerranée. Principale conclusion : plutôt bonne et conforme aux normes européennes, notamment par rapport aux directives-cadres sur l’eau et sur le milieu marin.
Un programme de surveillance a permis la mise en place de mesure pour la protection des fonds marins, faune et flore confondue. Mais si l’eau est bonne, c’est par rapport à des seuils de pollution établis par la commission européenne. En effet, si les eaux côtières respectent ces seuils en Méditerranée, il n’en reste pas moins que des progrès sont à faire. Dans toutes les zones portuaires par exemple, la contamination chimique est toujours présente. Tributylain (qui provient de la peinture des bateaux) ou encore arsenic ou PCB sont encore présents dans l’eau. Les conséquences ne sont pas anodines puisqu’elles perturbent le métabolisme des espèces. Le directeur général de l’agence de beau Rhône Méditerranée Corse, Laurent Roy, précise que « les polluants chimiques sont les plus durs à traiter. Ils proviennent de sources variées et multiples. C’est une pollution diffuse en non ponctuelle ».
Forte concentration de micro-plastiques
D’autant plus que dans certaines zones (entre Antibes et Villefranche-sur-Mer et la côte orientale Corse) présente une forte concentration de microplastiques provenant de la fragmentation des tonnes de déchets plastiques sur le littoral. S’y ajoutent les microbilles présentes par exemple dans les cosmétiques non biodégradables, et qui peuvent donc être ingérées par de petits animaux. C’est donc à l’agence de l’eau de financer les actions quotidiennes pour changer les habitudes et respecter notre environnement.
En tout, l’agence dispose d’un budget annuel d’un peu plus 500 millions d’euros pour la Méditerranée, dont 100 millions rien que pour le littoral. Mais protéger la Méditerranée passe aussi par la protection des terres. Ainsi, les mesures de protections de préservation de la Méditerranée doivent être adaptées par exemple pour les agriculteurs ou viticulteurs qui utilisent des pesticides. Les actions de préservation de notre mer « demandent qu’on atteigne un bon état écologique pour l’ensemble des eaux sous juridiction des États membres en 2020 » a précisé Franck Frédefon, de la direction interrégionale de la mer Méditerranée. Réponse d’ici donc trois ans.
Lien utile :
[Environnement] Mer, poubelle ultime pour les plastiques… en expo à la Villa Med