Saison 2012-2013. C’est l’ultime journée de championnat de Pro D2. Le Parc (Pays d’Aix Rugby Club) achève un championnat lors duquel il a constamment joué avec les nerfs de ses supporters. L’équipe joue alors contre Brive et se fait battre 30 à 25. Le verdict est cruel : une quinzième place qui relègue le Parc en Fédérale 1. Exit donc le monde professionnel.
Mais voilà, cette année, les Aixois sont bien décidés à retrouver l’échelon supérieur et la Pro D2. Le Parc remporte ses premiers matchs contre Mauléon, Graulhet et Lannemazan. Lors de la victoire sur ces derniers, le stade Maurice David accueillait son premier match de la saison. Sa nouvelle configuration pouvait être admirée de tous, avec notamment une tribune Est flambante neuve. Ce match, joué presque à guichets fermés avec près de 4 500 spectateurs, lançait la saison des Aixois à domicile de la plus belle des manières. Le Parc entame alors l’année sportive tambour battant, enchaîne les victoires, bien déterminé à ne pas perdre de temps en Fédérale 1.
@PARCRUGBY @chcalifano Et pour voir les temps forts du match, c’est ici http://t.co/qeUzGV091d
— Rugbyrama OFFICIEL (@RugbyramaFR) 29 Septembre 2014
Après cette fête du rugby contre Lannemazan au stade Maurice David, le troisième-ligne aile du Parc, Lucas Guillaume, reste néanmoins lucide dans son analyse et fait part d’un bon pressentiment. « Nous avons été accrocheurs lors de ce premier match à domicile avec un gros public. On aurait dû tuer le match plus tôt, mais on s’est mis la pression », lance-t-il perfectionniste malgré la victoire. « Mais la victoire est là. Il y a eu beaucoup de nouveaux joueurs. Nous formons une bonne bande de mecs », laisse-t-il présager en guise de lendemains radieux.
Après quelques allers-retours en Fédérale 1 et Pro D2, le Parc s’est structuré pour mieux repartir à l’assaut du monde professionnel. L’attelage s’est fait autour d’un staff technique compétent comprenant les entraîneurs, anciens internationaux français entre la fin des années 90 et le début des années 2000, Franck Comba et Christian Labit.
(Photo : quelques joueurs du Parc à la fontaine de la Rotonde d’Aix-en-Provence pour des photos officielles de début de saison. Crédit Parc).
Côté joueurs, l’effectif a été renforcé à l’intersaison avec plusieurs recrues. Le mois de septembre a vu arriver en terre aixoise le trois-quart centre fidjien Evi Naioko, l’international roumain Ovidiu Tonita, international roumain et champion de France en 2009 avec Perpignan, illustration de l’exigence et des ambitions du Parc. L’arrière polyvalent australien Jason Seage ou encore le deuxième-ligne Rupeni Nasiga ont également pris la direction d’Aix. Mais ce dernier, présent notamment lors de la dernière coupe du monde avec l’équipe des Fidji souffre d’une fracture de la cheville et son retour est espéré pour la phase finale d’ici quelques mois.
Le Parc a donc géré sereinement sa première partie de saison. Seule une petite frayeur lors du match contre l’Avenir Valencien a failli écorner cette image. Les Aixois étaient menés 15 à 0 après un quart d’heure de jeu, mais ont emporté finalement la mise au moyen d’un mental à toute épreuve. Cette victoire étriquée, 32 à 27, a été perçue comme une alerte qui a rendu les joueurs d’autant plus consciencieux. En effet, à la mi-octobre, le Parc a fait un sans-faute. Six victoires sur six matchs disputés depuis le début de la saison. Vient alors le match face à Auch, son dauphin, qui se soldera par une victoire 27 à 15 pour les leaders du championnat de Fédérale 1. « Jason Seage a montré son potentiel, la rentrée d’Ovidiu Tonita a été prometteuse. La joie qu’il y avait dans le vestiaire après cette victoire témoigne aussi de l’envie et de l’enthousiasme de ce groupe », constate, après le choc victorieux, Denis Philipon président de la SASP Le Parc. Résumé du match par la web TV du Parc.
Jour de Match Auch/LE PARC par LEPARCTV
Enfin, le Parc termine l’année civile en écrasant Agde 38 à 5 avec cinq essais et un jeu chatoyant. Bilan de cette première demi-saison : Dix victoires, dont sept bonifiées, 16 points d’avance sur son dauphin Auch et une première place quasi assurée qui lui permettra de participer à la phase-finale avec plus de certitudes. « Les garçons prennent du plaisir et nous aussi. On a gagné la bataille mais pas encore la guerre », indique l’entraîneur Christian Labit dont le souhait est d’accéder l’année prochaine en Pro D2… Et pourquoi pas d’y rester cette fois-ci.